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Des "forces d'élites" comme carrière ou adversaires

Les gardes suisses

Origines

La création des véritables gardes suisses ne remonte qu'à l'année 1616.
La plupart des 12 compagnies du nouveau régiment ne comptaient que 3 officiers: 
1 capitaine, 
1 lieutenant, 
1 enseigne, 
mais quelques-unes avaient 2 capitaines qui en commandaient chacun une moitié.
Louis XVI, estimant ce nombre insuffisant, ordonna qu'il y eût 5 officiers par compagnie avec, comme autres gradés: 8 sergents, 4 trabans servant à la garde particulière du capitaine, 6 caporaux et 6 anspessades (Anspessade vient de l'italien lancia spezzata - lance brisée, du fait que ce soldat d'élite recruté dans la noblesse raccourcissait sa lance pour servir dans l'infanterie.)
Chaque compagnie avait 1 fifre et 5 tambours.

Organisation

La compagnie générale avait un état-major particulier composé de 1 grand-juge (le régiment avait son propre tribunal), 1 aumônier, 1 secrétaire-interprète, 1 médecin, 1 chirurgien-major, 1 sergent général, 1 tambour-major, 1 maréchal des logis, 1 fourrier, 1 prévôt, 16 musiciens et 1 enseigne sous-lieutenant. 
Son état-major ordinaire était le même que celui de chacune des autres compagnies de fusiliers: 1 capitaine, 2 lieutenants, 2 sous-lieutenants, 6 sergents, 2 fourriers, 12 caporaux, 12 appointés et un tambour pour 132 simples soldats.
Les compagnies des gardes suisses furent d'abord logées séparément dans les faubourgs de Paris ou dans les villages voisins, à Courbevoie, Rueil ou Neuilly.

Recrutement et privilèges

Les gardes Suisses se recrutaient dans un canton natal différent pour chaque compagnie, à l'exception de la compagnie générale qui, elle, rassemblait des hommes issus des treize cantons helvétiques.
La liberté du culte était totale, la solde représentait le double de celle des troupes françaises et, en vertu d'accords très précis (voir le chapitre des cent-suisses), la France ne pouvait engager ces " soldats capitulés " contre l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie, en dehors de ses frontières, pour la simple raison que ces nations utilisaient, elles aussi, des soldats du " Corps helvétique ".

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