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quelques
précisions historiques sur le monde médiéval, extraite du forum fr.rec.jeux.jdr
La guerre
médiévale-fantastique 1
1.Guérilla
Oxidor Trucidel
Ce qui me fait penser que j'ai une situation assez délicate à gérer dans une campagne Dark
Sun...
D'un côté, une armée de quelques milliers de guerriers esclaves, très peu motivés, encadré par +- 700 guerriers dont 150 cavaliers, 50
semi-géants et 500 fantassins et quelques archontes dont 5 chefs de guerre de niveau 7 (lancent des sorts de niveau 3 maximum).
De l'autre côté, un guerrier-mage-voleur niveau 5/11/7, un prêtre-guerrier de niveau 2/3, une shaïresse-guerriere niveau 4/3, un semi-elfe voleur 3e niveau (esclave en fuite) et... c'est tout.
Le terrain est une immense plaine désertique avec quelques dunes ou rochers...
Le second groupe peut préparer le terrain et bénéficie de l'effet de surprise.
Est-ce que quelqu'un peut me suggérer une stratégie à adopter ?
Bertrand Baudru
: Une seule et unique stratégie, ne jamais être vu. Autrement c'est la mort presque certaine.
Si les PJ ont du temps, blesser (pas tuer, surtout ne pas tuer) une ou deux sentinelles toutes les nuits. Empoisonner les sources d'eau ou les cacher. Abattre de loin, du plus loin possible et si possible de bas en haut, les bêtes de traits, pour que les gens ne puissent plus transporter leurs réserves. Et utiliser plein d'illusions non létales, mais amusantes (terrain plat alors qu'il y a une dune, si l'illusion est bien faite les gens se fatiguent sans savoir pourquoi).
Récupérer des scorpions, serpents et autres petites bêtes du même genre et les lancer dans le camp adverse.
Et surtout, avoir pas mal de montures pour pouvoir toujours fuir avec des montures fraîches.
Laisser des traces de temps en temps, pour que les méchants suivent les PJ, et ainsi évitent les sources...
Et éviter le combat au maximum.
Au bout d'un certain temps de ce traitement, les troupes en face devraient commencer à criser sérieusement.
Ensuite il y a un autre problème avec les esclaves. Si les joueurs veulent les libérer il faut éviter de trop en blesser. Mais l'idéal, c'est dans un premier temps de les frapper au maximum.
Le but ultime est de forcer les combattants efficaces à se charger avec des provisions.
Normalement à ce moment, les ennemis devraient craquer.
BB
(P'tit Dino)² guerillero niveau 20
Stratégie hypothétique
Guillaume J
>Ce n'est pas uniquement cela qui permettra des tactiques plus modernes.
Il faut que les hommes soient aptes à les appliquer. Et cela, dans un environnement médiéval, j'ai un doute. Entre la légion romaine et le XVIIIe siècle, aucune armée occidentale n'est capable d'appliquer des tactiques modernes.
Une tactique moderne, c'est aussi être capable d'envoyer rapidement des ordres a 10 km de la. C'est aussi des moyens de reconnaissances supérieurs. Bref, ça n'a rien à voir (pour ces exemples) avec les hommes.
>Je suis un peu hors sujet, mais c'est le genre de sujet que j'aime bien, et qu'on ne voit pas assez ici. Si j'avais le temps, je m'inscrirais a
soc.history.what-if
Dans un genre différent mais semblable : rec.arts.sf.science
où on discute de la validité scientifique, ou des conséquences scientifiques des romans de
Science-Fiction. Genre : quel est la taille du territoire de chasse d'un dragon. De très haut niveau par moment.
?
hahumm...
Si je puis me permettre, j'aimerai te soumettre ma "tactique".
Puisqu'il y a un manifeste écart entre les forces en présence, il faut utiliser la surprise!
mmh, oui je sais c'est pas nouveau!!
Voici ce que je ferais:
1) créer par illusion une petite armée fictive là ou le combat est propice, au sommet d'une colline par exemple
2) attirer l'armée ennemie sur le "champ de bataille" et le laisser s'y préparer. Par la piètre apparence de votre armée illusoire, lui laisser croire que ça va être du gâteau
3) embusquer loin sur l'arrière le PJ (le 5/11/7 je présume!), si possible invisible, avec toutes les moyens disponibles pour passer inaperçu...
4) quand l'armée ennemie charge, le PJ passe à l'action et attaque le chef ennemi... attention c'est un coup de poker!
5) une fois l'armée ennemie désorganisée par la mort du/des leaders, les autres PJ tentent de rallier les esclaves à leur causes...
2. le commandant
Bertrand Baudru
Oxidor Trucidel a écrit: dans un univers médiéval, un commandant ne sachant pas se battre a peu de chances d'être aussi bien considéré par ses hommes qu'un foudre de guerre...
Dans un premier temps oui, c'est sûr. Mais si le guerrier d'élite les fait massacrer parce qu'il n'y connaît rien en tactique, je pense qu'ils vont vite aimer leur chef niveau 1, qui ne les envoie pas au massacre.
OT > Et ses capacités à être obéi en seront largement affectées.
> La distinction entre les capacités guerrières d'un commandant et son habileté stratégique est assez moderne, au moyen
age, elle était pratiquement inconnue...
Oui et non.
Philippe Auguste à Bouvines charge au milieu de ses cavaliers, mais laisse le commandement à un l'un de ses hommes, meilleur général.
Saint Louis se bat, mais ne commande pas systématiquement, de même bien plus tard François
Ier.
Charles V, laisse Du Guesclin mener les combats.
Mais bon ce sont des exceptions et à part l'un d'entre eux des gens intelligents.
C'est vrai que la plupart des chefs étaient de bons combattants, car ils étaient entraînés à cela depuis leur plus jeune âge. Mais le meilleur combattant était rarement le commandant des troupes.
Autre point, à partir du moment où il y a des armées en jeu, la chose la plus importante est le moral, pas la compétence individuelle des soldats. Et en deuxième l'organisation, toujours pas la compétence individuelle.
Autrement, les Français n'auraient jamais perdu la moindre bataille pendant la guerre de cent ans.
Bon à part cela, une organisation médiévale classique (XII-XIVe siècle), est basée sur la lance. C'est valable pour la France. Un cavalier lourd, quelques sergents à cheval (généralement des soldats de métier, tous ne combattent pas à cheval, mais généralement en ont un pour se déplacer), un à trois écuyers ou bacheliers (des parfois futurs chevaliers mais certains ne le deviennent jamais et sont expérimentés) et de dix à quarante piétons (généralement de la chair à cavalier lourd).
Ce brave cavalier est normalement le seigneur d'un petit fief. La hiérarchie est simpliste, le suzerain de l'armée et son connétable, ses principaux lieutenants et/ou vassaux, et les capitaines des mercenaires. Pour le reste, c'est tout ou presque.
Au final 4 niveaux hiérarchiques au maximum et encore pour les grosses batailles.
> C'est le cas pour l'armée médiévale "classique"...
> Mais un ordre chevaleresque comme les solamniques ou les templiers
> comporte au contraire, une organisation beaucoup plus rigoureuse.
Exact, qui comporte peu de niveaux hiérarchiques aussi. En plus dans un cas comme dans l'autre il ne faut pas surestimer leur organisation. Ce sont généralement d'excellents combattants, mais souvent des stratèges, diplomates pitoyables. En revanche moral à toute épreuve ou presque.
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