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La guerre
médiévale-fantastique 2
Encore
des précisions historiques sur la guerre médiévale, extraite du forum fr.rec.jeux.jdr
3. La
hiérarchie
Eric Tetreault : J'aimerais que vous me
donniez quelques rangs (et l'ordre de ces rangs) pour une hiérarchie militaire, dans le monde de
Dragonlance. Il serait parfait que vous ayez celle des chevaliers
solamniques.
Oxidor Trucidel : Personnellement, j'utilise un système assez simple qui permet à un guerrier de gagner un
"grade" tous les 3 niveaux...
Note cependant que le fait d'atteindre le niveau en question n'est pas une garantie de recevoir
le grade correspondant, c'est juste une indication que le perso pourrait être promu.
niv 3: sergent
niv 6: lieutenant
niv 9: capitaine
niv 12: commandeur
niv 15: connétable
Dans une organisation militaire comprenant des guerriers "nobles", comme les chevaliers
solamniques, il existe différents ordres auxquels il est possible d'accéder à partir d'un certain
niveau...
Voriig Kye
> Note cependant que le fait d'atteindre le niveau en question n'est pas une garantie de recevoir le grade correspondant, c'est juste une indication que le perso pourrait être promu.
C'est pratique pour des PJ, mais c'est faire fi (et se priver) de toutes les magouilles qui peuvent
exister dans l'attribution des grades militaires.
Etant attendu que le métier des armes a été en général issu d'un privilège de noblesse, il est
très probable que les grades supérieurs sont occupés dans leur immense majorité par des
nobles (pas toujours compétents) et que les grades moyens sont occupés par de jeunes nobles
(rarement compétents).
Un roturier peut espérer se tailler son chemin jusqu'au sommet... mais, évidemment, la compétence n'est pas synonyme de respect - de jalousie, en revanche, c'est
très possible.
Qui plus est, avec le grade vient souvent le commandement - et donc l'affectation. Là encore,
les affectations les plus sûres et/ou prestigieuses sont attribuées par cooptation, les autres par
hasard ou dessein malin si l'heureux élu a déplu de quelque manière à sa hiérarchie. Alors,
être commandant pour se retrouver dans un fort à la bordure d'un marais peuplé d'êtres-sauriens... sans espoir de promotion... avec des contacts sociaux réduits au minimum...
Enfin, pour résumer, c'est rarement aussi simple, et c'est une chance pour un MJ que la vie
soit aussi compliquée et aussi injuste :)
Sinon, les grades militaires tels que ceux cités par Oxidor n'apparaissent qu'assez tardivement
en occident, avec l'armée de métier, en fait (donc vers la fin du XIXe siècle). Avant, il y a les
chevaliers [par ordre de préséance], les sergents d'armes, et la piétaille. C'est un peu pelouse,
comme hiérarchie :)
Oxidor
Trucidel
> Un roturier peut espérer se tailler son chemin jusqu'au sommet... mais, évidemment, la
compétence n'est pas synonyme de respect - de jalousie, en revanche, c'est très possible.
Ca dépend de l'importance que le haut commandement accorde à la noblesse.
Dans une armée royale, il y a de fortes chances pour que les commandements soient attribués
de manière quasi exclusive à des nobles, par contre, une organisation typiquement militaire ou
une nation guerrière prendra plus en compte la compétence des officiers.
Bertrand Baudru
Tiens, je vais pouvoir me lancer dans un de mes dadas favoris à ADD...
La compétence d'un PNJ en commandement n'a rien à voir avec son niveau, surtout dans le
commandement d'une armée. Un général n'a pas besoin de savoir se battre pour être un bon
commandant.
Autre point, à partir du moment où il y a des armées en jeu, la chose la plus importante est le
moral, pas la compétence individuelle des soldats. Et en deuxième l'organisation, toujours pas
la compétence individuelle.
Bon à part celà, une organisation médiévale classique (XII-XIVe siècle), est basée sur la
lance. C'est valable pour la France. Un cavalier lourd, quelques sergents à cheval
(généralement des soldats de métier, tous ne combattent pas à cheval, mais généralement en
ont un pour se déplacer), un à trois écuyers ou bacheliers (des parfois futurs chevaliers mais
certains ne le deviennent jamais et sont expérimentés) et de dix à quarante piétons
(généralement de la chair à cavalier lourd). Ce brave cavalier est normalement le seigneur
d'un petit fief.
Au dessus, son suzerain qui l'a convoqué (le ban du dit suzerain), qui a sa propre lance, plus
celles des chevaliers qui vivent chez lui. Pour un gros seigneur local, on arrive royalement à
de 5 à 10 chevaliers, plus les accompagnateurs.
Après on monte dans la hiérarchie, avec à chaque fois plus de lances pour accompagner le
suzerain.
Quand on arrive assez haut dans la hiérarchie, on se retrouve face à des seigneurs (rois,
ducs...) qui ont en plus les moyens de s'offrir des mercenaires et quelques unités de garde
(ex. : les massiers de Philippe Auguste à Bouvines).
La hiérarchie est simpliste, le suzerain de l'armée et son connétable, ses principaux lieutenants
et/ou vassaux, et les capitaines des mercenaires. Pour le reste, c'est tout ou presque.
Au final 4 niveaux hiérarchiques au maximum et encore pour les grosses batailles.
Et les leaders ne sont pas forcément les meilleurs guerriers, généralement pas.
Avant le combat, on répartit les troupes en trois ou quatre batailles, avec chacune un chef, les
cavaliers sont regroupés, l'infanterie est vaguement déployée et on se cogne. Le premier qui
craque perd. Le vainqueur ayant rarement plus de 5% de pertes, le vaincu rarement moins de
20%, mais surtout à la fin de la bataille.
La hiérarchie des chevaliers solamniques était décrite dans les suppléments de base sur
DragonLance.
En gros, y a 3 types de chevaliers :
Ceux de l'Epée, à la base , les plus jeunes ;
Ceux de la Couronne, intermédiaire, accessible qu'à partir d'un certain niveau ;
et enfin ceux de la Rose, l'élite, accessible aux chevaliers de la Couronne à partir d'un niveau
plus élevé.
Sauf qu'il faut être accepté dans l'ordre supérieur, et que l'on peut monter en hiérarchie en
restant chevalier de l'Epée. Les chevaliers sont dirigés par un conseil de 3 membres, les chefs
des 3 ordres et ils sont tous 3 de hauts niveaux, pour Dragonlance (en gros supérieur à 10).
Pour faire des caricatures, les Epées sont généralement plus ouverts, plus spontanés, ceux de
la Rose les plus traditionnalistes, et ceux de la Couronne intermédiaires.
Les chevaliers solamniques sont tellement inspirés des templiers et des hospitaliers, que
certaines phrases des romans sont pratiquement des citations de certains de ces chevaliers
pendant les croisades.
> Ca m'étonne pas tellement tiens...
> Tu as des exemples ?
Celui qui me revient c'est lors du siège par les armées draconiques d'une forteresse
solamnique.
Le leader veut charger l'armée adverse, et l'un de ses subordonnés dit qu'il est contre. Le leader lui rappelle les règles et le traite plus ou moins de lâche. Le subordonné déclare alors qu'il sera en première ligne lors de la charge.
La même anecdote a eu lieu pendant les croisades, même situation, même résultat. Un massacre des braves couillons en armure. Pas tout à fait, les Arabes n'avaient pas de dragons.
4. Les Mongols
Bertrand Baudru
Pour les mongols:
Excellents combattants individuels, une tactique très adaptée aux qualités des troupes. En plus des généraux charismatiques, alors que leurs adversaires, ne sont pas très organisés à l'époque et surtout trouvent vachement bien que les mongols battent leurs voisins, sans se préoccuper du fait que cela va être leur tour après.
De plus, ils ont l'avantage dans un premier temps, de pouvoir mobiliser un pourcentage très élevé de leur population pour le combat.
Comme tous les peuples nomades, ils ont l'avantage tant que la guerre ne coûte pas trop cher, et ne nécessitent pas une économie performante.
Jolitorax
J'ajouterais aussi une excellente coordination des troupes (avec des signaux, comme les romains), une très grande mobilité, et un moral extrêmement élevé (ce qui
a permis aux troupes de Gengis Khan de passer vers le Pamir pour prendre des troupes à revers). Des leaders intelligents particulièrement charismatiques et sachant s'entourer. Et une kyrielle de tres brillants généraux.
On pourrait aussi parler des chinois qui ont eu aussi des généraux très brillants et des armées très organisées, ça dépends des périodes ;-)
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