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Vers un groupe d’aventuriers religieux.
"Faites les gestes de la foi et vous croirez"
Blaise Pascal
Introduction
Vous pouvez parfois avoir du mal à rassembler dans
un même groupe des personnages aussi divers qu’un guerrier, un
prêtre, un magicien, un voleur, etc. et à leur trouver un point commun
pour les faire rester ensemble et être solidaires. Cela se fait au
mépris de la vraisemblance, ou en y perdant au roleplay :
" je suis avec eux parce que euh… on s’est rencontré dans
une auberge… et qu’un magicien est venu nous demander de…"
Mais en les regroupant autour d’une foi commune, vous pouvez arriver
à leur trouver un employeur récurrent, et des motivations partagées.
En fait, tout simplement, au lieu de : "le mage vous promet 1000
pièces d'or pour récupérer l'anneau", c'est : "le prêtre
vous promet les délices éternels pour récupérer l'anneau".
Comment?
Cette aide de jeu vous permet de trouver une place
pour tout personnage dans un même culte. En effet, les religieux ne
sont pas tous des mystiques contemplatifs ; un personnage peut
appartenir à un culte sans passer son temps aux sacrements ou la
prière. Les cultes ont besoin des savoir-faire de tous les corps de
métiers. Comme le dit Raphaël
Bombayl à propos des prêtres au moyen-âge:
" Les prêtres sont là pour sauver les âmes et assurer la
morale. Mais certains sont aussi seigneurs: les ecclésiastiques
puissants (évêques, abbés...) peuvent aussi gérer une seigneurie
comme un seigneur laïc, au même titre qu’un noble. Le rôle du
prêtre n'est pas seulement spirituel, il est aussi culturel
(enseignement, "sciences" et philosophie), matériel (gestion
des terres de l'Eglise, construction d'édifices: châteaux, églises et
cathédrales), médical ("recherches" en médecine, soupes
populaires, hôpitaux...), sans compter le conseil aux laïcs, le
patronage parfois... "
Voilà. Le religieux est un acteur de la vie profane, et cette aide de
jeu vous propose des recettes pour intégrer quelques
" classes " de personnage dans un culte.
1.
intégration d’autres classes de personnage dans un culte
2.
Place dans la hiérarchie du culte
Exemple
de hiérarchie d’une religion
Exemple d’un
groupe d’aventuriers religieux

1. intégration d’autres classes de
personnage dans un culte
Toutes classes : il faut que le culte ait à
peu près le même " alignement " que les
personnages. N’allez pas plus loin que : " culte bon,
perso bons ; culte rebelle, persos chaotiques ". C’est
relativement contraignant, mais cela assure aussi la cohésion du
groupe. Tous les jeux vous conseillent de toutes façons de veiller à
la compatibilité des alignements des personnages-joueurs (PJ).
Clercs : a priori le personnage le plus facile à intégrer
dans un groupe de religieux. S’assurer qu’il est bien de la
" bonne " religion (la même que celui du groupe).
Le problème se pose à partir du deuxième clerc, qui n’a pas
forcément la même sensibilité religieuse ; pour éviter l’uniformité
ou les conflits, faites appartenir les clercs à des ordres religieux,
des Chapitres, ou des chapelles, sous-cultes (schismatiques)
de la religion principale.
Guerrier : Même un mercenaire peut servir ponctuellement un
culte. Mais il aura d’autant plus la confiance du culte qu’il est
croyant et impliqué dans les affaires religieuses.
Dans les univers med-fan, excepté dans les religions rigoureusement
non-violentes, un moine ou prêtre peut combattre. Il est alors
templier, ou croisé.
Intégrer un personnage-joueur guerrier : en
général, un guerrier se préoccupe peu de religion : s’il
y a un dieu des guerriers, il n’est pas obligé de le vénérer. En
effet, au moyen – âge il n’y avait pas vraiment d’armée
régulière ni de soldats professionnels. Ainsi, le MJ ajoutera de l’épaisseur
au PJ en lui imposant sa religion.
Rurik était un paysan plutôt costaud qui
vénérait la déesse des moissons. L’été venu, il s’en allait
servir dans l’ost de son seigneur. Bon croyant, il ne s’éloignait
jamais de son aumônier, juste au cas où il aurait besoin de ses
derniers sacrements.
Il est même intéressant de bien démarquer
physiquement le guerrier du culte de tout autre guerrier : tenue
vestimentaire, coupe de cheveux, tatouages religieux, bijoux, attitude,
etc. Ces guerriers sont fiers de servir leur religion et ils l’affichent
ouvertement. Ils contribuent eux aussi à l’effet vitrine du culte.
Rôdeur : une grande organisation a besoin de se protéger
des cultes concurrents, de lutter contre les hérésies à l’intérieur
et à l’extérieur, et elle a besoin d’informations, et donc d’espions.
Comme dans le cas des guerriers, elle peut employer des mercenaires en
cas de besoin urgent, mais le domaine des opérations secrètes est
tellement sensible qu’il faut que le " rôdeur "
soit au moins croyant, au mieux fanatique (résiste à la torture, etc.)
Le culte aura donc tendance à créer son propre service d’Opérations
Secrètes, en opérant une sélection parmi ses membres les plus doués
(option recommandée pour les personnages nouvellement créés).
- " Frère James, vous avez
suffisamment fait retraite contemplative comme cela. Nous avons
besoin de vos connaissances en arabe. Les Barbaresques se
sont emparés d'une relique qui ne doit pas rester en leurs mains
païennes, et qu'ils ont enfermée dans une forteresse de leurs
montagnes. Enfant, vous faisiez de l’escalade
dans votre village, il me semble ?"
Intégrer un personnage-joueur rôdeur (ou assassin):
un rôdeur vénère en général un dieu des voleurs (ou des assassins).
Donc trois approches :
 |
soit le MJ autorise la double appartenance à des
religions, le culte des voleurs étant dominé par l’autre. Cela
est tout à fait possible dans un monde polythéiste. |
Simgood le marin est adepte du Dieu de la Mer,
initié du Dieu des voleurs. S’il y a conflit entre les deux, c’est
la plus haute affiliation (dieu de la Mer) qui l’emporte.
Variante : le culte " temporaire "…
Souris est adepte du Dieu des voleurs mais il n’hésite pas à
lui faire des infidélités quand la situation l’exige !
Combien de fois en a-t-il appelé au Dieu de la Mer, au Dieu de l’Amour
et à tant d’autres au moments fatidiques… promettant de renier
son passé si l’aide implorée survenait… Promesse vite noyée
dans une pinte de cervoise une fois l’obstacle passé.
 |
soit le rôdeur a abandonné son culte
malfaisant, s’est rangé des voitures : option recommandée,
mais le culte malfaisant poursuit peut-être son ancien adepte. |
Ex : Après des années de meurtres et de
vie sur le fil du rasoir, Tor Sans-Pitié fut las de répandre
tout ce sang. Pour racheter ses fautes, il a rejoint le culte des
Soigneurs, auxquels il rend divers services que ces non-violents s’interdisent.
Il pense être à l’abri du Culte de la Déesse Sanguinaire, qui
hésiterait peut-être à s’attaquer à un religieux.
Ex : Frère Cadfael, le célèbre héros d’Ellis
Peters, a tourné le dos à son passé de croisé, endossé la tenue
de moine et s’adonne depuis à l’herboristerie, mettant au
service du Bien ses connaissances d’homme d’armes quand le besoin s’en
fait vraiment sentir.
 | soit le rôdeur est toujours adepte de la religion des voleurs et
est infiltré dans le culte. Cette option est déconseillée, entre
autres parce que le culte a peut-être des moyens divins de
détecter des simulateurs en son sein, et que le rôdeur ne peut
user ostensiblement de ses capacités spéciales. Enfin, jouer un
traître au sein d’un groupe est délicat : il trahit, tue
les autres PJ ou est tué par eux. |
As-Sashîn sentait enfin son heure venue. Pendant
des années il avait tourné vers les autres son masque de religieux
modèle, exalté et vertueux. Maintenant, il allait enfin
être nommé confesseur adjoint du Khan. Le Vieux de la Montagne
serait fier de lui.
Magicien : le personnage de magicien semble
le plus difficile à intégrer dans un culte, tant la magie
" athée " ou naturelle, semble opposée aux
prodiges d’origine divine des clercs.
Pourtant, dans un monde fantastique, la magie est aussi naturelle
que la chute des feuilles.
L’opposition magie-religion n‘est pas obligatoire, mais cela dépend
fort de la façon dont la magie est définie dans votre univers de
jeu : d’origine divine ou pas ? Y a –t-il un dieu exclusif
de la magie ?
Encore une petite couche de Raphaël Bombayl:
"dans l'Antiquité (romaine notamment), s'il existait une forme de
pratiques "magiques" (interdits par des décrets impériaux
d'ailleurs à ce qu'il me semble), les rituels pratiqués par les
prêtres et les particuliers ("nécromancie", augures,
invocations...) n'étaient pas du tout considérés comme de la magie.
Il s'agissait d'ailleurs de rituels ayant une forte fonction sociale.
Religion et vie sociale/privée n'étaient jamais dissociées,
peut-être même plus qu'au Moyen-Age: la charge de "prêtre"
à Rome était une magistrature comme une autre (ce qui leur faisait
dire qu'ils étaient le peuple le "plus pieux du monde").
Ainsi, les religions ne vont pas bannir la magie en la traitant de
" diabolique ", il la considéreront soit comme une
force naturelle, soit comme un "don de <nom du dieu>", la preuve de
la générosité divine, qui fait que les récoltes poussent, que les
arbres donnent des fruits bons à manger, etc.
D’un point de vue plus prosaïque, une organisation ne peut se passer
de services de magiciens, dés que les pouvoirs magiques existent.
Intégrer un perso mage : comme un PJ voleur, le PJ magicien
peut appartenir à un culte :
 |
soit parce qu’il a été élevé dedans, |
" le jeune Alvin est un enfant trouvé
abandonné sur les marches du temple ; nous avons perçu que le
Ciel lui avait fait don de pouvoirs magiques et l’avons éduqué pour
bien user de ce bienfait du Miséricordieux "
 |
soit parce qu’il l’a rejoint ;
 |
il peut vénérer à la fois le dieu des
magiciens et son nouveau dieu (" sphères
compatibles ") |
 |
il a quitté le culte des magiciens - mais
dans ce cas, pourquoi aurait-il encore ses pouvoirs
magiques ? |
 |
il est maudit et à besoin des services de la
religion |
 |
le mage est un
" mercenaire " qui travaille pour le culte,
parce qu’un laboratoire est cher, que la bibliothèque du
culte est riche, parce que son employeur le prête au culte … |
 |
le mage a une dette envers le culte, qui a
sauvé les siens/ son village / l’a aidé à ses débuts…
|
|
 |
Soit parce que la magie est une force naturelle,
et que le mage met ses talents au service du dieu auquel il croit…
ou pour des motifs politiques, idéologiques,... |
Il ne manque pas de raisons pour lesquelles un mage
rejoindrait une religion, et il n’y a pas de raisons d’interdire des
biclassés mage/prêtre.
Autres classes : et le druide, le ranger, la houri ? Et
le samouraï ? …
Il serait trop long de détailler les différentes manières d’intégrer
telle ou telle classe très pittoresque dans un groupe religieux, surtout si elle était
déjà difficile à intégrer dans un groupe à la base. Répondez
simplement à deux questions :
Qu’est-ce qui pousse le personnage à servir le
culte ?
La foi, la recherche d’absolu, la volonté de
changer sa vie ou de servir autrui, la pauvreté, le besoin de se
cacher, la tradition familiale, …
Qu’est-ce qui pousse le culte à employer le
personnage ?
A partir du moment où le clergé possède des
terres, l’emploi d’un druide ou d’un ranger se justifie pour y
maintenir l’ordre. Un clergé d’un culte marchand, ou ne prônant
pas la chasteté, aura un établissement avec des houris ; un culte
guerrier sera protégé par des samouraïs sacrés, etc.
Les deux parties doivent trouver de l’intérêt dans le
" mariage "
2. Place dans la hiérarchie du culte
Pour faire simple et indiquer la place de chaque
personnage, les structures des organisations religieuses sont
déclinées en quatre domaines : affaires religieuses, militaires,
intendance, relations extérieures.
Les variations d’un culte à l’autre font que certains cultes
comportent d’autres domaines (enseignement, bonnes œuvres…), d’autres
appellations, des grades hiérarchiques doublés ou non fournis.
Exemple de hiérarchie d’une religion
Grade
= Niveau hiérarchique
(titre de noblesse équivalent) |
Domaine Religieux
(clerc) |
Militaire
(guerrier) |
Intendance (Servants)
(magicien) |
Relations extérieures, (Opérations secrètes)
(rôdeur) |
1 |
Croyants |
2 |
Fidèles |
3 |
Novices, acolytes, apprentis, initié |
4 |
Moine, adepte |
Templier, paladin, etc. |
Servant,
infirmier |
Auxiliaire
(porteur de valise) |
5
(chevalier) |
Prieur, recruteur, disciple, |
Sergent,
maîtres d’armes, seigneur runique |
Artisan spécialisé, artiste religieux, bibliothécaire |
Auxiliaire
(porte-flingue) |
6
(baron) |
Prêtre, abbé, missionnaire |
Capitaine, champion, armuriers |
Guérisseur,
archiviste, chercheur |
Emissaire
(assassin) |
7
(comte) |
Grand prêtre, évêque, docteur de la Foi |
Commandeur d'une Garde locale |
Professeur, bibliothécaire, sage, conférencier |
Diplomate |
8
(duc) |
Archevêque de l’Inquisition – Prisons
– Justice hérésies |
Général de la Garde, dont la juridiction est
un diocèse ou autre subdivision administrative |
Chancelier du Trésor, de l’Equipement |
Ambassadeur, Nonce apostolique, légat |
9 (prince) |
Cardinal de la Foi, Patriarche |
Cardinal de la Garde |
Cardinal de l’Intendance |
Secrétaire d’Etat (Espionnage) |
10 (roi, empereur) |
Pape, chef suprême |
Il n’existe pas de correspondance entre le grade
dans la hiérarchie et le niveau d’expérience, ceci dépendant de l’aventure
et du MJ. Un prophète errant sur les routes peut très bien être le
chéri de son dieu.
Grade 1- A la base se trouvent les croyants. Ce sont des
personnes qui ne s’intéressent pas aux histoires des dieux, mais
reconnaissent leur existence et les prient lorsque le besoin se fait
sentir. Ainsi, un paysan fait une prière à la déesse de la fertilité
lorsqu’il se marie, au dieu des voyages lorsqu’il se déplace, etc.
Grade 2- Pour les fidèles, la croyance est partie intégrante de
leur vie, ou accompagne leur profession (saint patrons), mais est d’importance
secondaire. Ils assistent régulièrement aux cérémonies, cotisent et
donnent quelques jours de travail au temple. Une même personne peut
être fidèle de plusieurs cultes en même temps, ou l’un après l’autre.
Ainsi un paysan est fidèle du dieu de la nature (son saint tutélaire)
mais, devenu soldat il vénère le dieu de la guerre. S’il prend sa
retraite comme tavernier il se tournera vers le dieu du commerce; la fin
de sa vie le verra se convertir au dieu des morts.
Grade 3- Les novices ont rejoint le culte. Ils apprennent la
doctrine religieuse tout en effectuant les corvées. Certains acolytes,
sans vocation ou capacités spirituelles, seront orientés vers les
domaines séculiers, en apprentissage de métiers profanes mais utiles
au culte.
Grade 4- les religieux de base, ayant prononcé des vœux définitifs
ou temporaires. Ces membres ont ici peu de responsabilités, et doivent
surtout obéissance. Les séculiers exercent leur profession pour le
culte.
Grade 5- chef des moines, religieux spécialisés ayant de bonnes
compétences. Les artistes exécutent les œuvres de commande, etc.
Grade 6-A ce niveau commence les fonctions d’encadrement des
fidèles, les missions et les responsabilités, la charge des âmes.
Grade 7- responsable du culte dans une zone donnée. Les experts
des domaines séculiers enseignent leur art et leurs compétences.
Grade 8- responsable du culte pour un pays, pour un domaine
mineur.
Grade 9-ministre du chef suprême du culte, responsable d’un
des domaines du culte. Note : les proportions sont en moyenne d’un
cardinal d’un domaine séculier pour quatre cardinaux du domaine
religieux.
Grade 10-chef du culte, personne la plus proche de la divinité,
et bientôt… divinité soi-même.
Note 1 : le grade atteint dans la hiérarchie sert de bonus aux
test " sociaux ". Un test par exemple pour
connaître l’étendue de l’aide apportée par une divinité à un de
ses adorateurs sera modifié par le grade de celui-ci. Un pape
bénéficiera d’un + 9 pour se faire entendre par sa divinité, alors
qu’un croyant n’aura que +0.
Note 2 : à grade égal, et à conditions normales, le
" religieux " a la primauté sur le
" séculier ". Ainsi, le sergent templier obéit au
prieur (grade 5 tous les deux) et non l’inverse. Sinon, la religion n’est
qu’une excuse.
Note 3 : il est nécessaire de remplir ce tableau seulement pour la
religion du groupe, ce qui montre aux PJ leur place hiérarchique et
leur donne peut-être aussi des idées sur les postes qu'ils
peuvent prétendre atteindre. Lors de la rencontre de nobles ou d’autres
religieux (!), les grades servent à indiquer qui a la préséance, qui
s’assoit à la droite de l’hôte, etc.
Exemple d’un groupe d’aventuriers
religieux
Bon, arrivé à ce stade vous êtes en train de
bâiller. Alors prenons un exemple d'une équipe comprenant
plusieurs classes, et travaillant pour une organisation religieuse, Je
prendrais des personnages existants pour les placer " de
force " dans, par exemple, le
culte de Dame Lune.
Le prêtre 7ème
Le prêtre vénère Dame Lune, déesse de la nuit,
de la lune, et des rêves. Il sera le chef spirituel du groupe.
Quelle est sa place dans la hiérarchie ?
Il est de niveau 7, le MJ considérant qu’il passe
son temps en aventure lui donne le grade 6 (équivalent à un baron
quand même – cela peut servir pour le protocole).
Les autres personnages seront donc au moins fidèles de Dame-Lune.
Le guerrier 8ème : noble, chevalier, grosse épée.
Qu’est-ce qui pousse le personnage à servir le
culte ?
Sir Geoff est le troisième fils d’une famille
noble. Comme ses frères, il a reçu une éducation de fier chevalier.
Cependant, dans la tradition de la noblesse féodale, l’aîné est
destiné à hériter du titre et des possessions. Bien que richement
dotés, les autres enfants sont invités à faire carrière
ailleurs que dans la famille.
Ainsi, Sir Geoff est rentré dans les ordres de Dame-Lune; sa mère,
veuve, s’étant retirée dans un monastère du même culte.
Qu’est-ce qui pousse le culte à employer le
personnage ?
Il protège le prêtre, collecte les impôts et
menace les mauvais payeurs, traque les brigands sur les terres du
clergé ce qui lui permet aussi de sécuriser le fief de son frère. Il
s’ennuie un peu, il faut le dire. Alors un jour, s’il est assez pur,
il partira gagner de la gloire en quête de la sainte relique de Dame
Lune (=quête du Graal).
Quelle est sa place dans la hiérarchie ?
Son niveau d’expérience pourrait lui faire avoir
le grade 6 (capitaine), mais il doit être inférieur au prêtre, sa
place dans le culte sera donc Moine – Maître d’armes.
Le voleur 6ème: demi-elfe, voleur de poules,
rebelle ayant participé au coup d’Etat.
Qu’est-ce qui pousse le personnage à servir le
culte ?
Narleh, alias Helran, alias Rahlen est venu
demander asile au monastère de Dame-Lune, alors qu’il était
poursuivi par la bande de Bras-sanglant le Hors-la-loi, auquel il
avait tenté de subtiliser le butin d’années de rapines.
Narleh reste dans le culte qui le protège, qui favorise ses vols
nocturnes par ses miracles, et il croit abuser " ces
pauvres naïfs ".
Qu’est-ce qui pousse le culte à employer le
personnage ?
Le clergé de Dame Lune a " accepté son
don ", et après une période d’endoctrinement, le renvoie
sur les routes, profitant de ses " contacts " et
comptant bien grâce à lui convertir d’autres rôdeurs.
Quelle est sa place dans la hiérarchie ?
Narleh est toujours fidèle du Dieu des Voleurs, il
ne grimpera donc pas très haut. Il est dans le flou entre les grades 3
et 4, plus tout à fait Novice, mais pas encore Auxiliaire
Le magicien 5ème: élémentaliste au service du
roi.
Qu’est-ce qui pousse le personnage à servir le
culte ?
Johanomagnus a été élevé par un vieil
élémentaliste d’une province reculée. Il en eut assez de la vie
rurale, et rejoint la ville. Mais la force primitive des éléments ne
répondait pas à la complexité des coutumes civilisées :
Johanomagnus rentra dans le culte de Dame-Lune, où il apprit à lire,
écrire, faire des recherches ; il put augmenter son savoir dans
leurs bibliothèques renommées, lire les secrets des astres et des
rêves, etc.
Le jeune mage à fait vœu de service pour 15 ans et attend avec
impatience la fin de son service religieux ; lors, avec le soutien
du culte il pourra peut-être rentrer comme artilleur et bibliothécaire
dans la Garde Royale.
Qu’est-ce qui pousse le culte à employer le
personnage ?
Le culte a toujours besoin de magiciens (et de
savants, de philosophes), et surtout de gestionnaires qui tiennent les
comptes des impôts religieux, et font fructifier les terres
cléricales.
Quelle est sa place dans la hiérarchie ?
Les religieux intellos sont souvent mieux
considérés que les manuels. Accordons-lui un grade 5 (bibliothécaire)
© Rappar & Nyoghta
avec l'aimable supervision de Raphaël Bombayl.
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