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La pièce obscure

 

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Roleplay

Cette page propose une méthode de roleplay étonnante. Elle est la traduction de l'article Method Acting du site Magespace: Ramblings from the Rat, reproduite avec l'aimable autorisation de son auteur The Rat

Vous avez probablement lu ces blagues sur les "Vrais Héros", les "Roleplayers", les "Timbrés" et les "Grosbills". Eh bien cette petite divagation est pour les vrais roleplayers. Pour les types qui veulent vraiment étendre la connaissance de leur personnage. Si vous n'êtes pas de ceux qui rentrent dans la tête de leur personnage, en sachant sur lui des trucs qui n'auront sans doute jamais aucune influence dans une partie, vous allez presque certainement vous ennuyer. Pas de problème - rendez-vous à une autre page du site. Ça ne me fait rien.

Bon, il en reste encore quelques-uns? Bien. Parce que je voudrais vous parler d'un des moyens les plus sympas que j'ai découvert pour connaître son personnage. Cela consiste à créer des histoires dans une pièce obscure.

Suivez-moi bien. Je sais que ça a l'air bizarre, mais ça marche. Vous avez cependant besoin de deux choses - une honnête connaissance de votre personnage, et au moins un complice. C'est dur (mais pas impossible) de le faire seul.

Ensuite, l'autre chose dont vous avez besoin est de trouver une pièce obscure et un endroit confortable où s'asseoir. L'un de vous devrait " aiguiller " l'histoire, bien qu'il soit possible que les deux/ tous les participants se relaient pour le faire. Inventez une intrigue. Elle peut être aussi simple que " les personnages se rencontrent pour la première fois " ou aussi compliquée qu'une mission complète de Shadowrun. Mais le point important est que vous rentrez dans le personnage et y restez.

C'est là qu'intervient la pièce obscure. Elle n'est pas absolument nécessaire, mais je trouve qu'elle aide certaines personnes (moi y compris) à perdre leurs inhibitions quand elles font semblant d'être quelqu'un d'autre. Dans le noir, vous ne voyez pas les visages des autres personnes [NdT : … ce qui aide à se représenter mentalement les personnages qu'ils jouent!], et ils ne peuvent voir le vôtre. Cela aide aussi, bien sûr, d'être assez à l'aise avec les autres joueurs.

Après un moment, il se pourrait que vous découvriez plusieurs choses. Par exemple, vous pourriez découvrir que votre personnage ne provoque pas vraiment " le déclic " avec vous; qu'il (ou elle) aurait pu être un concept amusant, mais n'a pas le " capacité de présence " qui continuerait de vous intéresser le long d'une campagne. Vous pourriez aussi découvrir - comme je l'ai fait - que vous et vos partenaires pouvez parler ainsi littéralement pendant des heures. C'est vraiment une expérience magique lorsque tous les joueurs sont en phase avec leurs personnages et que " la machine à histoires " fait son chemin, guidée par les personnalités des participants.

Pour ma part, cet exercice marche mieux quand il n'y a que deux participants, mais votre rapport peut varier. C'est mieux quand l'intrigue ne rentre pas en conflit avec l'interprétation ; rien n'arrête plus vite une session qu'une dispute sur qui a tiré sur qui et si ça a été efficace.

Nous trouvons que le système du " choisis un numéro " est le meilleur quand on a besoin de résoudre quelque chose : un personne choisit un nombre entre 1 et 100, et la personne qui tente quelque chose essaye de deviner ce nombre. Plus la tâche est difficile, plus il doit être proche du nombre choisi pour réussir. Le joueur qui choisit le premier nombre doit décider de l'efficacité de l'action, basé sur la proximité entre le nombre deviné et le vrai. Ce système marche vraiment bien quand les participants se font mutuellement confiance ; il est simple, commode, et le résultat est facile à déterminer. Souvenez-vous l'important ici est de rentrer dans le personnage, pas l'intrigue. Si les éléments de l'intrigue deviennent un peu bizarre, continuez quand même. Parfois ils mèneront à quelque chose de meilleur que ce que vous vouliez.

Cet exercice est excellent pour l'exploration des réactions intérieures des personnages, et aussi pour découvrir comment ces réactions internes s'expriment extérieurement. Par exemple, comment est-ce que votre personnage ressent vraiment la mort accidentelle d'un enfant qui passait par là lors d'une fusillade ? Est-il résigné à la fatalité de ces choses ? Secrètement brisé, mais réticent à le montrer à ses coéquipiers ? Est-ce que la culpabilité le fait piquer une crise ou hausse-t-il juste les épaules ?
 Croyez-moi ; si vous connaissez vraiment votre personnage sur le bout des doigts, vous pourriez découvrir des choses sur lui que vous ne connaissiez pas. Quand cela arrive, alors tout le processus en valait la peine. Cela fait aussi de vous un meilleur roleplayer la prochaine fois que vous jouez une "vraie" partie. Vous n'avez pas besoin de réfléchir à comment votre personnage réagira à une situation - vous le saurez. Même si vous n'avez jamais rencontré cette situation donnée auparavant, le caractère du personnage amènera ses réactions, et la réponse sera là sous vos yeux.

C'est pour ce genre de choses que les roleplayers vivent.

(c) Rat  -  winterhawkCHEZmagespace.net  http://www.magespace.net
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