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Parcours 4

La relation sitemestre /visiteurs est univoque : j’expose mes élucubrations, et les visiteurs la lisent ou pas. J’ignore si ce que j’écris est lu, ou apprécié. Voilà pourquoi j’ai demandé aux lecteurs de se manifester s’ils souhaitaient lire la suite des épisodes. Merci à ceux qui m’ont encouragé, dont Kobal: "l'autobiographie rôliste, c'est plein de ces petits malheurs et bonheurs qui font le quotidien du rôliste."

Résumé des épisodes précédents : après avoir quitté son premier groupe, l’auteur en fonde un autre dont il devient MJ-unique-dictateur. Puis ce groupe se délite aussi.

Merci à Yragael pour sa relecture.

13. 1990-1992 : atterrissage brutal

Vers la fin du groupe que j'avais formé avec mes camarades lycéens, les délais entre les parties s’allongeaient, et moi je voulais des joueurs.

Ma lointaine université de banlieue était anonyme, bondée (pléonasme) et les horaires étaient à la carte. Je ne fréquentais pas suffisamment longtemps les mêmes personnes ; je ne pus ni me faire des amis ni convertir de nouveaux joueurs.

Je tentai alors de me joindre à un groupe de rôlistes: celui d’Arcadio, un de mes anciens joueurs. Mais il m’expliqua que ses camarades et lui " étaient trop engagés dans leur campagne en cours " et ne souhaitaient pas de nouveaux joueurs. Cette attitude me mortifia. Comment était-il possible de refuser de nouveaux membres, particulièrement un ex-MJ au roleplay aussi remarquable que moi ? 

Je ne comprenais pas. J’avais toujours couru derrière les joueurs ; pendant quatre ans, j’avais accepté d'intégrer dans ma campagne incohérente toute personne que j'arrivais à trouver. Et ce, d’autant plus qu’étant un MJ très moyen, les joueurs ne se battaient pas pour jouer avec moi…

Je ne connaissais pas d'autre rôlistes que les miens. Je finis par me résoudre à composer le 3615 CASUS pour chercher un club où poser mon sac (de dés).
Comme je me considérais comme un joueur mûr, je cherchais des joueurs adultes, pas des ados bourrins. Aussi mon choix se porta sur le club d’une grande université parisienne qui se trouvait, elle, à 20 minutes de chez moi.

bulletles lieux (Places To Go) : un méchant préfabriqué à l’ombre des tours. 

Les cloisons étaient minces ; les lieux étaient mal aérés et on pouvait suivre la partie qui se déroulait dans la pièce voisine. Pire : parfois cette pièce était attribuée aux répétitions de l’Amicale du Tuba !! 
La moindre tentative d’installer l’ambiance était ainsi condamnée. Imaginez le choc, lorsque vous avez quitté le confort de votre salon pour vous retrouver dans une salle pleine de joueurs bruyants, qui interrompent votre partie ou la noient sous des discussions de la meilleure tactique de raid à Battletech juste à côté de votre table…

bulletLes gens (People To Be): des anciens. 

Je me souviens de mon ébahissement quand je rencontrai mon premier rôliste de plus de quarante ans : " Whoa, un rôliste avec des cheveux GRIS !! (avec famille et enfants, etc.) ". 

Il y avait des joueurs qui avaient connu Grosbill, LE Grosbill de la rue d’Ulm. 
Des hardcore gamers que l’anglais ne rebutait pas ; c’est le seul endroit où j’ai rencontré des joueurs de Traveller, de Chivalry & Sorcery, de Twillight 2000 (à moins que ce ne soit Aftermath); de d’autres jeux américains déjà obsolètes à l’époque; d'une sorte de wargame stratégique Fédération contre Empire Klingon
Plus c’était ésotérique, plus ça avait de points de règles qui permettaient de distinguer les Experts des Novices, plus ça avait l’air de leur plaire. Le détestable aspect "connaisseur" ressortit entre autres dans une partie du jeu de plateau Britannia : - " et je blinde <telle province> car j’ai vu dans ma boule de cristal que le tour prochain il y a une major invasion saxonne, et que je peux t’empêcher de gagner deux points de victoire ".

C’est au milieu de cette concentration de joueurs bien plus expérimentés et éclectiques que moi que je débarquai la bouche enfarinée, clamant : - " je suis le meilleur MJ du monde et j’ai créé mon propre jeu, venez nombreux ".

Atterrissage brutal. " Petit con " est l’épithète qui aurait été je crois le plus approprié dans mon cas. J’avais plané trop longtemps sur mon petit nuage, dirigeant un groupe de joueurs à ma merci, et je tombai sur des rôlistes plus forcenés que moi. Oh, j’étais resté relié, par l’intermédiaire des magazines, au milieu du JdR et à la " culture rôliste ", mais j’allais payer des années de repli sur soi.

1er round

Ils essayèrent de m’intégrer dans leurs campagnes en cours (eux !). C’était à AD&D.

J’ai déjà raconté cette expérience dans "So Slow..." : on me fait un perso clerc parce que les autres PJ ont besoin de soins. Le personnage est parachuté au milieu de la campagne : il est membre d’une tribu isolée et méfiante. Les PJ y débarquent, blessés. Brûlant de montrer mes talents d’interprétation aux autres joueurs, j’interprète mon perso à fond : je me fais longuement prier pour soigner les personnages, et j’emmerde leurs propriétaires.

Résultat : les PJ repartent sur la route. Je me demande pourquoi mon perso quitterait sa tribu pour suivre ces étrangers. Lorsque je me décide, le MJ me dit que je les ai perdus de vue.

Je sortis de la partie avec une étiquette de joueur à éviter. J’avais foiré mon intégration dans le club.

2ème round :

Mon autre problème est que – rappelez vous !- je n’allais pas à l’université dont dépendait le club, mais à une autre. Je ne rencontrai pas les membres du club entre les cours, ne pus établir d’autres liens, etc. Je n’arrivai pas à me joindre à un groupe, à d’autres parties, et encore moins à maîtriser.

Je m’assis en face de la porte du club et j’attendis.

Un nouveau venu poussa alors cette porte : Julian Lord, à la recherche de joueurs. Je lui dépeignis la difficulté de s'intégrer à des parties en cours, et nous passâmes un accord: il serait joueur à mon JdR maison, et moi je jouerais à ses parties de Runequest
Cela marcha : de parties en solo (un MJ/un joueur) nous passâmes à deux joueurs, puis trois...

Julian est une référence mondiale sur Runequest, et sa campagne est restée gravée dans ma mémoire. Pour les Gloranthophiles, je la raconte dans la partie 4.5, que ceux qui ne connaissent pas Runequest sont invités à éviter.

C’est un MJ d’un si bon niveau que lorsqu’il cessa de jouer dans ma campagne, je continuai à jouer dans la sienne, jusqu’à ce que – hélas ! - il s’en aille sous les palmiers monégasques.

C’est dans une de ses parties que je rencontrai mes premières joueuses, et croyez moi ou non, mais c’est bien les premiers rôlistes que j’ai vu s’interroger sur la façon dont leur personnages étaient habillées!

3ème round :

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Je punaisai sur le tableau d’affichage une annonce de recherche de joueurs pour des parties de mon jeu maison, et y joignis une feuille de personnage (non remplie) dudit jeu, pour donner une idée de mon génial système.
Je retrouvai la feuille de personnage remplie avec mon "portrait". Les caractéristiques qui m’étaient attribuées étaient aussi peu flatteuses que redoutablement pertinentes; "FORCE : faible". "INTELLIGENCE : on cherche toujours". "CHARME : douteux". "SIGNES PARTICULIERS : mauvaise haleine" ; etc.

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Je me joignis à une partie de Descomatie : il s’agit du jeu de plateau Diplomatie, modifié par Bruno De Scoraille, et étendu à l’échelle planétaire, avec des règles sur l’influence politique, le progrès technologique, des unités spéciales, etc.
Premier tour de jeu : sur 9 autres joueurs, seul celui qui n’avait pas rendu ses ordres ne m’attaqua pas. De plus, un adversaire qui avait mieux lu les règles que moi en exploita mesquinement un détail pour m’enfoncer.
Et cela ne s'arrangea pas.
Bref, je ne participai que quelques semaines (un tour par semaine), pour l’honneur. 
Depuis, je me refuse à jouer aux jeux d’alliances : je suis trop gentil pour comploter et trahir  ! :-)

4ème round et K.O. debout

Petit à petit, je sentais que je n’étais pas à ma place dans ce club ; j'y venais de moins en moins souvent puisque j’y jouais de moins en moins de parties de jeu de rôles ! Le coup de grâce vint au bout de deux ans, sous la forme d’une partie de Vampire.

(Ce récit est extrait des pires MJ connus. Si vous l’avez déjà lu, rendez-vous au 14)

Un nouveau MJ entama une campagne de Vampire. Je venais de lire le livre de règles, et je me crée un Tremere. Concept "un journaliste un peu trop voyant" (une vieille série télé).

"Es-tu sûr de vouloir jouer un Tremere ?" me demande le MJ, sans donner plus de précisions. "Ben oui" lui réponds-je. Bref, tout va bien pour moi. Le MJ m'indique que le chef de mon vampire s'appelle Monsieur Jacques. Monsieur Jacques m'ordonne  de rejoindre d'autres vampires (les persos des autres joueurs) et de rapporter leurs actes.

Le MJ introduit les personnages-joueurs un par un, en commençant par les autres joueurs. Apparemment, l'intrigue tourne autour de garous qui veulent absolument nous rencontrer pour discuter avec nous. Arrive mon tour : un autre PJ, méfiant comme il se doit envers tous les Tremere, me dit de le suivre: je le suis (infiltration, infiltration). Il me conduit chez les garous, qui me capturent aussitôt.

Les hommes-loups me secouent: "pour qui tu travailles?".  "Que réponds-tu?" me demande le MJ. Je me dis que mon perso (débutant, comme les autres PJ) est terrorisé et lâche le morceau: je révèle le nom de mon Sire. Ah pas de chance, ce nom n'a pas l'air de plaire aux garous qui me tapent dessus. Royalement, le MJ me demande si je souhaite jouer le combat (un vampire, 4 garous). Non merci. 

Les garous déchiquettent mon perso. La partie était entamée depuis 30 minutes, j'avais dû jouer trois minutes.

"Rien de personnel tu vois" me dit le MJ, "c'est purement logique, c'était pas le bon nom". (je n'en connaissais pas d'autre ! :-( )

La partie continue; les garous convient les autres persos à une réunion dans une forêt. Pendant ce temps, je refais un personnage, un Gangrel cette fois, comme ça aucun problème avec les garous. 

Je le montre au MJ, il me répond: "ah mais tu vois la campagne est trop avancée, je ne peux pas introduire ton personnage... "

K.O. debout au 4ème round.

Le pire dans l'histoire c'est que le MJ ne me connaissait pas et n'avait donc pu développer une quelconque animosité particulière envers moi. Il est juste allé jusqu'au bout de sa logique : son scénario était gravé dans le marbre,  impossible de faire des aménagements pour maintenir un joueur dans la partie, ou réintroduire un personnage.

Çà a été le déclic. J'ai remballé mes affaires pendant que le MJ m'assurait que ce n'était pas personnel mais purement logique. Une minute après, j'étais dehors et je quittai à jamais ce club (et ce fut tant mieux pour moi). Je n'ai plus joué à Vampire non plus.

14. Les bons aspects 

Il n’y avait pas que des mauvais côtés, bien sûr. Ma (brève) fréquentation de ce club de rôlistes pros eut de très bons aspects.

Je rencontrai de formidables joueurs. Bien meilleurs que les camarades de lycée que j’avais initiés.
Voici ce que des Rôlistes passionnés peuvent apporter à vos parties, - que vous soyez MJ ou joueurs -, comparés à des rôlistes " velléitaires "

bulletils font de l’excellent roleplay ;
bulletils récoltent tous les indices du scénario
bulletils répondent à tous les stimuli de l’aventure et passent par les étapes prévues, sans que vous ayez besoin de les prendre par la main;
bulletils apprennent et exploitent les détails des univers de jeu, donnant plus de puissance à l’imprégnation collective dans la partie ;
bulletils marchent à fond dans les aventures, les rendant trépidantes.

De plus, je n’ai pas le souvenir que parmi ces joueurs il y ait eu un bourrin, ou un grosbill, ou une autre de ces plaies de parties. Les quelques parties auxquelles j’ai eu l’honneur de participer, en compagnie de joueurs d’exceptionnelle qualité, demeurent en moi comme de lumineux moments de grâce dans un période très morne.

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Outre la formidable campagne de Runequest de Julian Lord - développée dans le 4.5 -, j’ai quand même joué à quelques parties - des campagnes ouvertes à tous que lançaient des nouveaux venus. Je me souviens en particulier d’avoir bien déliré à réellement écrire des déclarations d’amour dans un scénar Warhammer et d’avoir été initié à Nephilim. Le club avait bien rempli une de ses fonctions : faire découvrir de nouveaux jeux, de rôles et de plateau.

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Le club organise chaque année une convention. Pour ma première participation, j’écrivis un scénario Star Wars, (avec en apothéose l’Attaque de la Forteresse Secrète des Hommes des Sables) et connus l’étrange expérience de voir un autre MJ maîtriser mon scénar. A la convention suivante, je maîtrisai. Enfin, je revins une dernière fois en tant que joueur et obtins même un petit prix.

 

" L’incident Vampire " fut la goutte qui fit déborder un vase plein de frustrations. Je jurai de ne plus jamais reparaître dans ce club. Il paraît qu’il évolua les années qui suivirent. Qu’avec la rotation de ses membres les plus anciens, il devint une structure plus ouverte aux hurluberlus comme moi, et moins murée dans ses traditions. 

Quoi qu’il en soit, fin 1992, je me retrouvais une fois de plus sans joueurs, et sans MJ, et toujours une grande envie de jeu de rôles.
Alors je décrochai mon téléphone…

Pour savoir ce que je dis au téléphone, rendez-vous au 15.
Pour mes souvenirs d'une campagne Runequest, passez par le 13bis

vers la cinquième partie de mon autobiographie rôlistique

Vos réactions sont les bienvenues.

Commentaires des visiteurs

UBIK

J'ai commencé le JdR assez tôt (à l'âge de 11 ans), dans un endroit complètement isolé du milieu du JdR.
Ta bio m'a plu car elle met en avant l'importance "sociale" du jdr : d'un coté la création d'une mini communauté de joueurs, qui deviennent des amis, et de l'autre l'aliénation des autres personnes qui ne pratique pas.
Je trouve ça à la fois essentiel, car se faire des amis n'est pas forcement à la portée d'un gamin introverti et rêveur, bien que ce soit fondamental pour la formation de sa personnalité (oui je me suis reconnu, je ne connaissais personne avant le JdR, j'étais vraiment très timide à cet âge là). De l'autre c'est également dangereux, car on se coupe des autres personnes et on se rend compte assez tard que l'on est complètement décalé par rapport aux autres.

Réponse: Le fait de se couper des personnes qui ne pratiquent pas son hobby n'est pas propre au JdR. Je me souviens d'être resté des années en contact avec certaines personnes, parce qu'elles pouvaient me procurer des jeux vidéos piratés, alors que je perdais complètement de vue des personnes "qui ne pouvaient rien m'apporter". Et elles, pareillement, de leur côté, à mon égard.
:-|

J'ai toujours considéré que le jdr avait eu une influence fondamentale sur ce que je suis aujourd'hui, en règle générale. Ca m'a donné une ouverture sur le monde, de la curiosité, l'envie d'apprendre. Je connais trop de gens doués qui se plantent dans leurs études ou dans leur vie parce qu'ils ne sont pas assez motivés. Le fait d'avoir une passion aide pour tout le reste. Et prouve que le JdR n'est pas une obscure activité peu recommandable.

Plus tard j'ai monté un club avec un des mes joueurs, que j'ai "dirigé" deux ans. A ma connaissance, il tourne encore. Le club, c'est vraiment pas évident. Les joueurs qui jouent en club avaient tendance à venir parce qu'ils n'avaient rien de mieux à faire. Ils ne préparaient que rarement des parties, et celles que le "noyau dur" du club préparait (en gros 3 ou 4 MJ) ne leur plaisaient pas toujours. Sans compter les fluctuations des joueurs: une semaine, 2 personnes; la semaine suivante, 20 avec un seul scénar. 

Rune m'écrit:

Je reconnais bien là ce syndrome (fausse) élite ésotérique détestable dans lequel donnent beaucoup de joueurs pour impressionner à peu de frais... et surtout s'impressionner eux-mêmes. Le plus attristant est que les nouveaux venus finissent souvent par leur emboîter le pas afin de mieux s'intégrer.

Le bon côté semble avoir été d'accepter un nouveau joueur dans leur campagne, même si la faculté d'intégration ne semble pas avoir dépassé l'utilitarisme égoïste ni atteint le parrainage, même informel. Les joueurs de jdr ont vite besoin de leçons de chaleur humaine des profanes, au bout d'un moment.

Je me rappelle avoir assisté à des parties assis sur le côté, sans être invité à m'y joindre (ni demandé, par fierté et par refus de m'imposer). Horrible. Je me rappelle, plus souvent heureusement, d'avoir été "coaché", même si je m'intègre relativement vite en général.

Les vétérans (ou ceux qui se croient tels) ne se rendent plus compte à quel point ils peuvent être désagréables et mesquinement égoïstes, et décourager les néophytes parfois. Quand ils s'en rendent compte, c'est encore pire.

Un Tremere à Vampire ? A la lecture de votre biographie, je crois que j'aurais bien aimé vous rencontrer. Internet est arrivé un peu tard pour moi...

Je connais ce genre de MJ dans la pure logique du jeu, c'est ce que j'étais à mes tous débuts, quand je n'étais pas encore débarrassé des illusions de réalisme des "jeux de simulation", où il faut prêter plus attention à la première partie de l'expression qu'à la seconde, aussi désagréable ait été pour moi la désillusion adolescente. Mais jamais je n'aurais pu laisser le joueur avec cette expérience.

Curieusement, tout ça m'a fait rapidement arrêté de fréquenter les clubs également. Internet, internet, progrès prodigieux...

Je suis d'accord avec votre analyse des points positifs des clubs (je remplacerais pourtant le mot club par "groupe de joueurs" inconnu), ainsi qu'avec les réserves d'UBIK sur le comportement consumériste égoïste des joueurs, véritable plaie.

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